Les paracommuns de l'eau palestinienne
Porteur du projet : | Julie TROTTIER |
Équipe du projet : | Julie TROTTIER Brice AUVET Jeanne PERRIER Anaïs RONDIER Nelly LEBLOND |
Années : | 2016-2022 |
Contact : | julie.trottier@cnrs.fr |
Les bailleurs internationaux sont intervenus massivement en Territoires Occupés Palestiniens depuis 1994. Les palestiniens occupent ainsi aujourd’hui le 10e rang mondial en terme d’aide per capita. Une grande partie de ces financements s’est focalisée sur le « développement » de l’eau. Ces projets ont systématiquement insisté sur le besoin d’augmenter l’efficience de l’utilisation de l’eau dans un territoire aride. Ils ont déployé, sans se concerter, une grande variété de définitions de ce qu’est l’efficacité et l’efficience. Ils ont généralement pris pour acquis que les ressources d’eau ainsi économisées par l’amélioration de l’efficacité contribueraient nécessairement soit à l’environnement, soit au secteur de l’eau potable. Mais, comme partout ailleurs, ce n’est pas ce qui s’est passé de façon générale. Il importe de comprendre le grand nombre d’options que les conversions et les pertes peuvent suivre lorsqu’un système est rendu plus efficient. Il importe de comprendre les interconnexions entre les sources, les puits, les villages, les systèmes d’irrigation lorsqu’on modifie l’efficience d’un système. Les projets soutenus par les bailleurs, concernant l’eau en Territoire Palestinien, ont aussi systématiquement supposé que les accords d’Oslo et la loi palestinienne de l’eau reflétaient la réalité de la gestion de l’eau. Cependant, le pluralisme juridique a toujours prévalu. Il importe donc de comprendre comment chacune des trajectoires suivies par l’eau puisée dans un réservoir commun, qu’il s’agisse d’un puits ou d’une source, s’insère dans des faisceaux de droits. Il importe de comprendre qui s’est approprié l’eau rendue disponible par ces projets, selon quelles modalités, et qui l’a perdue. Il importe de comprendre la manière dont les faisceaux de droit sont aujourd’hui affectés par ces projets But du Projet Le Common Property Movement s’est focalisé, dans le sillage d’Elinor Ostrom, sur les dimensions économiques des communs. L’approche des paracommuns s’est focalisée sur l’aspect technique et la métrologie des trajectoires des ressources. Ce projet se focalise sur la dimension politique de la construction et de la transformation de communs. |