Exposant : Luca PIDDIU (GEDT – Université de Genève) et Michael BIANCHI (URA – Université de Liège)
Animation : Irene Valitutto (Prodig)
Articles:
- Andres, L., Grésillon, B. (2013), Cultural brownfields in European cities: a new mainstream object for cultural and urban policies, International journal of cultural policy, pp 42-60.
- Pattaroni, L. (2011). Le nouvel esprit de la ville: Les luttes urbaines sont-elles recyclables dans le « développement urbain durable » ?. Mouvements, 65, 43-56. https://doi.org/10.3917/mouv.
065.0043 - Un extrait de (Detraz, Y. (2020). Zone sweet zone : La marche comme projet urbain. Wildproject.)
Résumé :
La friche urbaine, comme figure et comme espace, possède une définition trouble. Ce « flou » de la friche se rapporte à sa temporalité (espace « en attente » entre deux fonctions), à son indéfinition juridique ou aux pratiques diverses qui y prennent place, renvoyant à l’informalité de ces espaces. La friche peut apparaître comme une hétérotopie, un lieu « autre », lieu en marge et lieu des marginalités, positionné en dehors des normativités sociales associées à l’urbain. La friche- hétérotopie serait, selon ces acceptions, le lieu des pratiques informelles, de formes de résistances à l’ordre urbain, d’exutoire pour ce que celui-ci rejette ou refoule. Mais au gré de la raréfaction des sols disponibles, la friche et son ‘aménagement’ apparaissent de plus en plus fréquemment comme un avatar potentiel du développement urbain institutionnel, notamment sous la forme de “friches culturelles”, motif désormais courant de la “ville créative” et ses dérivés. Informalité faite modèle, la friche-institution (culturelle) apparaît comme incarnation possible d’un soft power urbain renouvelé. Entre ces deux pôles, d’autres modalités et d’autres questions se font jour. La friche-hétérotopie et la friche-institution pourraient être vues toutes deux comme un produit de la ville néolibérale: un réceptacle des extériorités qu’elle prétend rejeter, circonscrire, désamorcer ou absorber. En miroir, elles peuvent être aussi les incubatrices d’affects politiques et sociaux subversifs ou émancipateurs. Nous tenterons ensemble d’identifier les points de bascule entre ces différentes potentialités.
Équipe d’organisation :
- Félix Gueguen, Doctorant, UMR PRODIG, Université Paris1 Panthéon-Sorbonne
- Kei Tanikawa, Doctorant, UMR PRODIG, Université Paris1 Panthéon-Sorbonne
- Irene Valitutto, Doctorante, UMR PRODIG, Université Paris1 Panthéon-Sorbonne
Comité scientifique :
- Elisabeth Peyroux, Chargée de recherche HDR, CNRS – UMR PRODIG
Pour plus d’informations :