PRODIG - Pôle de Recherche pour l'Organisation et la Diffusion de l'Information Géographique

Camille LAURENT
Doctorante
Campus Condorcet
Bâtiment Recherche Sud
5, cours des Humanités
93 322 Aubervilliers Cedex

cam56laurent@gmail.com
Mots-clés thématiques
Communs
Communauté
Gouvernance des ressources naturelles
Géographie politique
Développement
Mots-clés géographiques
Amérique Latine
Argentine
Santiago del Estero
Gran Chaco

Thèmes de recherche

Thème 1 : Processus productifs et échanges, régulations et dynamiques territoriales

Thèse en cours


Les pratiques de production des « Communs » dans les forêts sèches du Chaco argentin

  • Année d’inscription : 2019
  • Année de soutenance
  • Etablissement d’inscription : Paris 1
  • Directeur de thèse : PIERRE GAUTREAU

La province de Santiago del Estero en Argentine se caractérise par une longue histoire de surexploitation de la main d’oeuvre rurale et des ressources environnementale, et notamment de la forêt sèche du Gran Chaco. Depuis le début des années 2000, la province est prise en tenailles depuis l’est et l’ouest par l’avancée des cultures intensives de soja. Cela se manifeste principalement par le développement de nouveaux modèles de pastoralisme « bajo monte » entraînant d’importants processus de déforestation. De ce fait, les populations rurales sont au cœur de processus de réorganisation foncière, culturelle et économique. Processus historiques mais renforcés par les politiques néo-extractivistes mises en place en Argentine depuis les années 2000. Comment, dans ce contexte, appréhender la façon dont ces populations ont vécu d’une part, la très forte avancée des fronts "extractifs" agricoles durant les années 2000-2010 et d’autre part, l’arrivée de projets d’aide au développement international visant à contrer la déforestation ? Ce projet de thèse questionne les pratiques de production des "Communs" c’est-à-dire les façons de faire, souvent informelles, par lesquelles un groupe de personne organise le partage, l’utilisation et la reproduction des connaissances et des ressources naturelles ou immatérielles dont il dépend. Il étudie comment les populations rurales ont adaptés leurs pratiques quotidiennes loin des logiques de résistance ouverte habituellement décrites et analyse l’interprétation de la notion de communauté par les acteurs extérieurs et les projets d’aide internationale pour le développement. Enfin, de manière plus théorique, ce projet permet d’avancer dans l’intégration nécessaire d’une approche politique et culturelle à la théorie « traditionnelle » des Communs développée par Elinor Ostrom.

Responsabilités administratives

  • Coordinatrice du pôle Cône Sud de l’Institut des Amériques basé à Buenos Aires