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Afghanistan : pourquoi les talibans ne renonceront (sans doute) pas à l’opium

Dans un pays miné par 40 ans de guerre, la culture de l’opium est une question de survie économique. En dépit de leurs promesses à la communauté internationale, il semble peu envisageable que les talibans renoncent à cette manne financière.

« Nous assurons à la communauté internationale que l’Afghanistan ne produira plus d’opium et ne sera plus un carrefour mondial du trafic de drogue. Avec notre arrivée, notre pays sera libéré des stupéfiants », a déclaré le 17 août le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, lors de leur première conférence de presse depuis la prise de contrôle de Kaboul, capitale du pays.

S’il n’est pas surprenant que la question ait été posée par des journalistes dès le premier jour tant l’économie du pavot à opium – matière première ensuite transformée en héroïne – est cruciale en Afghanistan, la réponse du porte-parole des talibans rend les experts plus sceptiques.

« Il apparaît difficile pour les talibans d’interdire ou de supprimer la production d’opium, juge Pierre-Arnaud Chouvy, géographe chargé de recherche au CNRS et spécialiste de géopolitique des drogues illicites en Asie. Supprimer une ressource de cette importance dans un des pays les plus pauvres du monde se révélerait vite contreproductif politiquement pour un régime qui va devoir mettre en place un État, former un gouvernement, administrer un pays entier et gérer une économie exsangue après quatre décennies de guerres et conflits. »

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